Eden, notre cheval de trait, décavaillonne.
La viticulture au cheval apporte de nombreux atouts. Nous vous proposons un petit zoom sur l’intérêt du décavaillonnage au cheval de trait.
Qu’est-ce que le décavaillonnage ?
Le décavaillonnage est l’action délicate qui consiste à travailler le sol entre les pieds de vignes, c’est-à-dire retourner la terre et arracher les mauvaises herbes. La charrue décavaillonneuse retourne le cavaillon, bande de terre aux pieds des rangs de ceps, afin d’éliminer les herbes « indésirables », nuisibles à la production, qui poussent aux printemps.
Un cheval de trait pour décavaillonner
Au Château Paul Mas, c’est à Eden, notre jument de trait, que revient cette tâche. Au son de la voix de son meneur, elle sillonne les rangs de vignes. La technique est d’avancer en ligne droite, sans jamais dévier. Eden répond aux ordres « Avance », « Recule » et « Stop » mais aussi « Gauche », « Droite ». Elle est ainsi devenue un membre à part entière de notre équipe de la vigne.
Pourquoi faire appel à un cheval ?
Précision et délicatesse
Le décavaillonnage est une des tâches les plus délicates dans l’entretien de la vigne, surtout quand la vigne est jeune car il faut passer au plus près des ceps, sans pour autant les abîmer. Ce qui peut être assez fréquent avec l’utilisation d’engins motorisés. Le décavaillonnage au cheval permet une plus grande précision, une vitesse de travail adaptable et plus de sécurité pour les vignes. En effet, là où la charrue derrière le tracteur peut accrocher un pied et l’arracher, le cheval sent la résistance et s’arrête. Ainsi, on évite d’arracher par accident des ceps de vigne notamment, dans les jeunes vignes, où les ceps sont plus fragiles et dans les vieilles vignes, où le rendement de chaque pied est à préserver au maximum.
Préservation des sols
De plus travailler les vignes avec un cheval plutôt qu’un tracteur évite le tassement des sols. Bien que la pression exercée sur le sol par un cheval en action soit supérieure (au centimètre carré) à celle d’un tracteur, sa surface d’appui est quasi nulle. On préserve donc toute la vie microbienne présente dans la terre et essentielle à la vigne, le potentiel agronomique du sol est mieux exploité et mieux préparé à une meilleure infiltration de l’eau, ce qui permet de constituer des réserves en profondeur.
Le plaisir du retour à la nature
Au-delà des aspects techniques et environnementaux, l’utilisation du cheval pour les travaux viticoles, c’est aussi le plaisir des bruits de la nature retrouvé : le tintement des outils sur l’attelage, les oiseaux qui chantent, le froissement de la terre qui s’ouvre sous l’action de la décavaillonneuse. C’est également la fusion entre l’Homme et la nature, le cheval devient un compagnon de labeur plus qu’un outil.